Forza Horizon 2

S’il y a bien un titre qui m’a fait franchir le pas vers les consoles de cette génération c’est bien lui : Forza Horizon 2. Je n’avais malheureusement pas touché au premier opus, certainement dû au fait que j’avais un peu lâché les jeux Xbox 360 au profit du PC et Steam… donc c’est avec un oeil tout neuf que j’ai pu me plonger directement sur ce qui représente pour moi un « system-seller » pour la Xbox One.

Une licence en devenir : Forza Horizon

On parle toujours de remakes et de cette génération de consoles totalement vérolée par cette manie qu’ont les développeurs à ressortir leurs anciens hits sur leurs nouvelles machines (cf. dossier écrit par moi même pour Jeu de Pixel).Beaucoup de joueurs ont malheureusement oublié, qu’à ce jour c’est bien sur Xbox One que les exclusivités de qualité sont présentes (Ryse, Dead Rising 3, Forza Motorsport 5, Sunset Overdrive, Killer Instinct…). Alors vous me direz que sur certains titres c’est très contestable et la PS4 a aussi les siens (The Order 1886, Bloodborne), et là je suis bien d’accord ça doit être mon côté fanboy de Microsoft qui ressort mais parlons plutôt de ce jeu Forza Horizon 2.

 

French Rivierai et Nice en point d’orgue de Forza Horizon 2

Dès le départ, on vous met dans l’ambiance avec une intro filmée, musique très péchue (façon lounge club) et surtout une action qui prend le relais de l’intro dans un style très charmant. Dans Forza Horizon 2, on est à des années lumière de Forza Motorsport, ici c’est la course façon arcade qui prime comme savaient si bien les faire les petits gars de chez Bizarre Creations, ceux qui sont responsables de Metropolis Street Racer ou encore les Project Gotham Racing sur les précédentes générations de consoles (de la Dreamcast à la Xbox 360). Si je vous parle de cette boîte ce n’est absolument pas par hasard car bon nombre de développeurs de Playground sont issus de la firme au logo à la citrouille qui a fait rêver tant de joueurs peu enclins aux simulations dont je fais évidemment partie. La touche de ces créateurs se ressent dès le départ avec la prise en main du véhicule mais aussi avec ces petites notifications qui apparaissent à l’écran : les prouesses. Plus vous ferez de « figures » telles que le drift, le burnout, frôler des voitures, prendre l’aspiration ou effectuer un dépassement (en course) plus vous gagnerez des points vous permettant de prendre des niveaux mais aussi de débloquer de sympathiques avantages (multiplicateur x6 au lieu de x5, possibilité de prendre les voitures en photo…).

 

Un bac à sable plus grand que le premier opus

Le jeu est en fait un bac à sable représentant une partie du sud de l’Europe avec une petite modélisation de Nice et quelques bourgades telles que Sisteron, St Martin, Castelleto… Vous pourrez traverser la carte d’un bout à l’autre sans un seul temps de chargement (après celui du démarrage bien évidemment) pour aller y affronter des concurrents sur des courses de rue, cross-country (en franchissant les barrières) et quelques défis sympathiques comme l’épreuve contre l’avion de chasse ou le train à vapeur… La carte du monde de Forza Horizon 2 est truffée de bonus à aller débloquer (voitures de collection, panneaux à détruire, radars ou zones de vitesse à déclencher, défis avec des voitures spécifiques…). En tout, plus de cent championnats à faire (avec chacun quatres courses distinctes) ce qui donne une durée de vie absolument gigantesque, pour exemple j’ai dépassé les 50h de jeu (bon j’avoue j’ai passé pas mal de temps en ligne avec les amis) et j’ai à peine remporté trente championnats.

 

Une quantité pharaonique de véhicules

Comme à l’accoutumée sur ces jeux de voiture, on peut y trouver un grand nombre de véhicules sous licence comme les Lamborghini, Ferrari, BMW, Mercedes, Nissan (pas de Porsche par contre mais plutôt une imitation avec la marque RUF)… au total environ plus de 300 avec la possibilité de customiser à la fois la couleur et les stickers de la voiture mais aussi de paramétrer celui ci de A à Z au niveau mécanique. La conduite est vraiment bien retranscrite, on est quand même loin d’une simulation comme je l’indiquais plus haut, les différences entre les véhicules sont très importantes notamment au niveau de la puissance, de la reprise, du freinage ou encore de la tenue de route. C’est extrêmement plaisant car avec ce catalogue très fourni, les développeurs nous ont donné de quoi varier les plaisirs. Chose empruntée à certains autres jeux actuels, il est possible d’activer l’une des sept radios, allant de la musique classique à de la pop bien sympa, au total 150 pistes audio sont disponibles.

 

Le gap technologique est-il franchi ?

En ligne, Forza Horizon 2 prend tout son sens avec la possibilité de rejoindre une session (entre amis ou non) de douze joueurs où l’on devra ralier un festival dans un temps imparti pour gagner un maximum d’expérience. Ensuite, se déroulent les courses du festival mais il se peut également qu’il y ait des modes de jeu spécifiques en ligne comme celui de l’infesteur et des infestés. Le jeu ne souffre absolument d’aucun ralentissement (hormis si votre connexion n’est pas de bonne qualité) et c’est un véritable plaisir de s’y retrouver entre amis pour faire quelques courses endiablées.

Techniquement, on sent qu’on a franchi le palier entre l’ancienne génération et celle ci, déjà par le monde ouvert même si celui de Grand Theft Auto V est plus conséquent et surtout beaucoup plus vivant. La physique des voitures est plutôt bonne, l’aspect graphique entre les effets de lumière ou le changement climatique est absolument magnifique. Le jeu tourne en 30 images / seconde constants sans jamais broncher, c’est fluide et franchement ça fait plaisir car même avec ce rythme, on a parfois du mal à tenir le véhicule tellement l’impression de vitesse peut être hallucinante. Rien de bien particulier à ajouter de ce côté là : une technique quasi irréprochable, du contenu à ne plus savoir qu’en faire, une rejouabilité très importante et un titre assez accessible avec la possibilité de régler tous les éléments de difficulté (ABS, aide au freinage, dégâts sur les véhicules etc…).

 

Et ensuite, du contenu à venir pour Forza Horizon 2 ?

Parlons avant de conclure des contenus additionnels. Hormis les packs de voitures gratuits / payants, il y a pour le moment deux principaux DLC. Tout d’abord, Storm Island que je n’ai pas encore acquis du fait de son prix trop élevé (pour l’instant), il vous propose de prendre le bateau du port de Nice pour vous retrouver sur une île aux conditions météorologiques extrêmes au moyen de véhicules spécifiques à cet add-on. Le deuxième contenu n’est autre qu’un « standalone » jouable donc sans avoir Forza Horizon 2, qui fut gratuit jusqu’au 10 avril 2015. Il reprend les mécaniques du jeu original en y ajoutant la touche « Fast & Furious » à l’occasion de la sortie du septième épisode au cinéma. Un très bon point pour tester la physique du jeu qui permet de jouer deux – trois heures en solo et de rejoindre des parties en ligne, un excellent complément à la démo du jeu pour se faire une très bonne idée avant de franchir le pas de l’achat.

On achète ou pas ce Forza Horizon 2 ?

En conclusion pas mal de choses à dire, déjà pour moi Forza Horizon 2 est un « system-seller », celui qui sert à montrer les capacités techniques de la machine, de grandes qualités et surtout impossible pour quelqu’un qui l’achète qu’il soit déçu. Au niveau de la concurrence, c’est très vite fait : The Crew et Driveclub sont à des années lumière même si eux aussi avaient de bonnes idées. Par contre, j’émettrai tout de même deux réserves qui m’ont un peu chagriné : d’abord, le monde ouvert est quand même assez vide hormis un peu de trafic à l’abord des villes (et encore !), pas de faune, peu de monde dans les rues… ce qui explique le framerate stable du jeu. La deuxième chose qui me dérange est la linéarité des courses. Je comparais le jeu à PGR au début de ma critique et je vais continuer à le faire. Dans les titres de Bizarre Creations il y avait pléthore d’épreuves différentes, ici il n’y a que des courses d’un point A à un point B (ou un certain nombre de tours) où le seul but est de finir premier… Certes, il y en a un nombre conséquent mais j’aurais aimé qu’ils rajoutent un peu d’originalité car au bout d’un moment on se retrouve lassés de jouer en solo…

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