Retour à Willamette pour Dead Rising 4

J’aime particulièrement cette période de l’année allant du Black Friday à Noël. Non pas que je me sente américain dans l’âme, allant jusqu’à sacrifier une pauvre dinde pour le soir de Thanksgiving, mais plutôt que lorsque cette magie qui s’installe me fait revenir en enfance. Dead Rising 4 se situe pile à ce moment de l’année, avec un nouvel « Outbreak » ayant lieu juste après le Black Friday et sa frénésie consumériste. Chose assez étrange tout de même de rejouer à ce titre après avoir connu l’épidémie de COVID-19…

On retrouve donc l’ambiance magique avec installation des villages de Noël, décorations et chants de Noël qui ornent à la fois les centres commerciaux mais aussi les villes et villages. Ambiance conjuguée au retour des zombies mais aussi à celui notre l’anti-héros préféré de Capcom : Frank West.

Dead Rising 4 : le retour de Frank West ?

Faire revenir un héros qui a lancé une licence n’est pas chose aisée surtout quand vous décidez de le réintégrer sur les lieux de son premier scoop mondial. En effet, pour ce 4ème opus de sa saga Zombiesque, Capcom a décidé un come-back de Frank West directement à Willamette. Cette dernière a bien changé depuis sa première grande enquête avec un centre commercial tout beau tout neuf, exit les Paradise Plaza, Wonderland Plaza et consors… on retrouve simplement un Food Court mais qui n’a absolument rien à voir avec celui auquel nous étions habitués, sauf peut être certaines franchises bien connues des précédents épisodes (accompagnées de leurs ambiances sonores si mémorables). Frank, quant à lui, a énormément changé depuis sa dernière apparition dans Dead Rising 2 (Case West ou Off The Record) ou dans le DLC spécial de Dead Rising 3. Faciès différent, voix différente mais une chose ne change pas : le sarcasme exacerbé par les années vécues par notre journaliste préféré.

Quelques aménagements pour ce 4ème et dernier épisode de la saga ?

Dead Rising 4 met surtout l’accent sur l’action et une nouvelle histoire à base de complot et de zombies tels que la saga nous a clairement habitué depuis ses débuts. On retrouve niveau histoire le sel de ce qui a pu rythmer les précédents épisodes. Rien de neuf sous le soleil me direz-vous, mais quelques modifications ont été apportées au système de jeu profitant également du passage sur machine plus puissante. Tout d’abord, nous restons sur un monde ouvert au grand format avec un nombre incalculable de zombies affichés à l’écran. Il vous faudra résoudre des enquêtes en utilisant de nouveau le fameux appareil photo (amélioré) de Frank, analyse de spectre et vision nocturne ajoutés. Après deux épisodes où cet aspect du jeu avait été abandonné, les héros des épisodes 2 et 3 n’étant pas reporters, cette fonction est de retour. On y gagne toujours des points de prestige qui permettront d’améliorer les caractéristiques de Frank.

Un vrai ou un faux Dead Rising ?

Contrairement aux précédents opus, ici nous avons le choix de l’évolution dans l’arbre de compétences. Au final, cela revient forcément au même si ce n’est que l’on peut cette fois ci réellement agir sur le profil que l’on veut donner à Frank dès le départ. Comme toujours les « New Game+ » prennent en compte l’évolution des parties précédentes. Cependant, le gameplay essentiel de Dead Rising change avec l’abandon total du timer même dans le mode de difficulté le plus important (Blackest Friday). Pour moi, ce fut une totale aberration même si cela laisse vraiment le temps de découvrir et redécouvrir certains endroits du jeu. Qui plus est, on reprend le système de sauvegarde automatique systématique sans passer par l’étape WC qui avait fait le charme du premier (ou du 3 en mode Nightmare). Du côté des psychopathes, je rappelle qu’il s’agit des boss du jeu, il y a d’excellentes idées mais l’abandon des mises en scène font que l’on ne s’intéresse pas plus au background du jeu, contrairement aux précédents épisodes. Autre élément qui pour moi a été assez rebutant, le mall est particulièrement sous-utilisé au profit de la ville dans son intégralité. C’est triste à dire mais j’aurais vraiment aimé passé un temps beaucoup plus important dans le centre commercial 2.0 comme dans le premier, ou encore dans les différentes zones des casinos de Dead Rising 2 ! Enfin, pas de campagne coop pour cet épisode contrairement à l’épisode 2 et l’épisode 3, qui en avaient fait une véritable force. Ici, il n’y a que le mode multijoueur qui permet de jouer jusqu’à quatre en même temps mais plus sur le même principe du mode Super Ultra DR 3, à savoir un brawler coop plutôt que suivre la trame principale du jeu.

Dead Rising 4 : une découverte en deux temps…

Pour l’avoir fait en deux temps, je me rends de plus en plus compte que malgré son éloignement du concept original, Dead Rising 4 reste tout de même un jeu particulièrement intéressant. En bon fan de base de la saga, je l’avais pris Day One et particulièrement rushé sur Xbox One. Un rush qui fut synonyme de déception car si on le souhaite, le jeu peut être très linéaire, comme dans bon nombre de jeux actuels on peut suivre uniquement la trame principale mais c’est là que l’on passe forcément à côté des belles choses réalisées sur ce 4ème épisode. Même si on est très loin des quêtes secondaires des trois premiers épisodes, il n’en reste pas moins que les abris à débloquer ou encore les survivants à délivrer sont des choses assez intéressantes à faire. Bien que le mall n’occupe plus une place aussi prépondérante, je dois dire que découvrir la ville de Willamette et faire les rapprochements avec le premier épisode est particulièrement fun… surtout que je l’ai refait sur PC avec un framerate bien meilleur et une meilleure résolution, tout en prenant mon temps vu qu’il n’y avait plus de timer.

Un fanservice même dans le DLC !

C’est ainsi que j’ai pu réellement découvrir le fanservice proposé par Capcom avec une ode véritable à un nombre incalculable de licences du géant d’Osaka. Entre les boutiques dédiées, les bornes d’arcade, les armes, les objets à collectionner ou encore les costumes issus de ces licences phares comme Ghouls’n’Ghosts, Street Fighter, Vampire Hunter, Final Fight et j’en oublie… Capcom a été particulièrement généreux ! Le Frank Special Package est un DLC qui ravira tous les fans de leurs jeux à un niveau encore plus élevé que le jeu de base.Entre tout d’abord, un jeu de golf appelé Super Ultra Dead Rising 4 Mini Golf mettant en scène les zombies et autres personnages du jeu. Le mode Capcom Heroes est celui qui mettra en scène le plus les personnages des licences oubliées (ou non) permettant de revêtir les costumes de Mega Man, Viewtiful Joe, Ryu, Haggar… entre autres et surtout d’avoir de détenir des coups spéciaux propres à chaque personnage.

Conclusion

Alors vous l’aurez compris, Dead Rising 4 est un très bon jeu d’action mais pour moi un mauvais Dead Rising. Hormis un Frank West bourré d’humour (mais ayant changé d’apparence), un défouloir et des zombies à outrance pour assouvir la soif de destruction, on ne retrouve plus trop ce qui fait l’essence même de Dead Rising à savoir un stress omniprésent et un timer qui vous oblige à faire tel ou tel choix de quête secondaire / survivant à sauver pour ne pas louper la trame principale. C’est dommage mais il n’en reste pas moins que l’on passe un très bon moment surtout pour les fans de Capcom désireux de faire le jeu en tenue de Mega Man ou de Haggar. Je recommande tout de même chaudement notamment à faire pendant cette période de fêtes de fin d’année !

 

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